Résumé :
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La dynamique de Leibniz, comme programme d'une science de la force, comportait à son commencement une métaphysique du corps. Quand ce programme vit le jour, à la fin des années 1670, Leibniz soutint que sa science de la force nécessitait la réhabilitation des formes substantielles. Mais à la même époque, l'intérêt de Leibniz pour les véritables unités e tant que constituants ultimes du monde le conduisit à poser le principe d'un monde de substances corporelles, entités faites unes en vertu d'une forme substantielle. Au début des années 1680, il semblait ainsi y avoir deux chemins convergents vers une même métaphysique dynamique ajouta la matière première, comprise comme forme passive. Parallèlement, les unités composant le monde évoluèrent des substances corporelles aux monades, substances non étendues, semblables à l’esprit et constituants ultimes des choses. Je soutiens que, lorsque cela se produisit, il n'était plus évident que ces deux représentations métaphysiques soient encore cohérentes : la métaphysique dynamique, fondée sur la force, et la métaphysique de l'unité, étendue désormais en termes de monades, semblaient de plus en plus incompatibles.
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