Résumé :
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Cet article retrace les lignes directrices de la vie et de la pensée du frère Marie-Victorin (1885-1944), frère des écoles chrétiennes botaniste, auteur de la Flore laurentienne, en vue de situer ses travaux en relation avec la théorie de l'évolution. Après de première publications peu favorables au darwinisme, les observations et études qu'entreprit Marie-Victorin dans les année 1920 lui montrèrent l'évidence d'une distribution biogéographique évolutive des végétaux au Québec. De plus, le voyage a congrès de l'Association britannique pour l'avancement des sciences, au Cap, en 1929, fut l'occasion de rencontres avec l'abbé Breuil, puis avec le chanoine Grégoire; il affûta alors son argumentation sur les preuves de l'évolution dans la flore au Nord-Est de l'Amérique. Sa vision évolutive n'est cependant pas darwinienne stricto sensu mais marque par divers courants actifs au début du XXe siècle : le mutationnisme (Hugo De Vries), la pensée de Teilhard de Chardin et les points de vue des scientifiques de Louvain (Henry de Dorlodot, Victor Grégoire).
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