Résumé :
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Au milieu du XIXe siècle, alors que des défis nouveaux s'imposent aux métiers de la carrosserie en raison de l'essor du commerce de la calèche et de l'industrialisation progressive de sa fabrication, le tracé géométrique des caisses des voitures hippomobiles est transformé et rationalisé, en France, par l'introduction des méthodes générales de la géométrie descriptive. La profession des carrossiers organise alors la formation mathématique de ses menuisiers qui dessinent, débitent et usinent au sein de ses ateliers, au moyen de cours dispensés à Paris, de revues professionnelles et d'un traité de géométrie descriptive. Ce nouveau discours mathématique produit par et pour une profession témoigne d'une appropriation d'un savoir théorique qui avait prospéré, au cours du siècle, loin des réalités vécues dans les ateliers de Carrosserie, un nouveau discours qui essaime en Europe de l'autre côté de l'Atlantique dans le dernier quart du XIXe siècle.
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