Résumé :
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La multitude d'observatoires fondés au XVIIIe siècle témoigne de façon impressionnante de l'essor qu'a connu l'astronomie durant cette période. Cependant, beaucoup de ces nouveaux établissements étaient petits et éloignés des hauts lieux de l'astronomie. Si les astronomes y œuvrant jouissaient souvent d'une réputation locale, ils étaient en revanche rarement connus à l'échelle internationale et leurs réseaux étaient donc restreints. alors, où achetaient-ils leurs instruments ? Quels moyens utilisaient-ils ? Quelle qualité pouvaient-ils obtenir ? Ce sont des points que l'article cherche à explorer en prenant l'exemple de l'observatoire jésuite Clementimum à Prague. L'étude se concentre sur les quadrants et les horloges acquis vers le milieu du XVIIIe siècle. Elle retrace les sources d'informations de l'astronome ainsi que le processus d’évaluation e explique les difficultés liées à l'acquisition des connaissances techniques nécessaires, qui ne pouvait reposer sur le seul recours à des sources d'information de seconde main, comme les lettres et les livres, mais devait aussi être fondée sur une expérience personnelle. Dans ce contexte, les astronomes avaient tendance à se tourner vers es fabricants locaux, car c'était surtout les contacts personnels, et non la renommée proclamée d'un fabricant, qui déterminaient le choix d'un instrument. la qualité ainsi obtenue est vérifiée à l'aide des registres courants des horloges Clementinum. Leur analyse sert également à présenter les premiers résultats d'un projet de recherche en cours sur le degré de précision atteint par les horloges du XVIIIe siècle qui étaient utilisées à des fins astronomiques.
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